Olivier Philippot : mon blog photo

Reportage au marché de Rungis

Lieu hors norme de la « nuit parisienne », le marché de Rungis offre un spectacle sans équivalent dans le domaine de l’échange de produits alimentaires frais. Dès 2 heures du matin, le marché commence à s’animer et la frénésie gagne rapidement l’ensemble des acteurs de ce ballet parfaitement bien orchestré.

 

 

Chaque nuit, des milliers de tonnes de marchandises arrivent ainsi au marché de Rungis, en provenance aussi bien des régions françaises toutes proches que de l’autre bout du monde. Plus de 3.000 tonnes de fruits et légumes, 700 tonnes de viandes et 270 tonnes de produits de la mer transitent en moyenne toutes les nuits par le marché de Rungis, alimentant les métiers de bouche de la région Ile-de-France et même de la France entière.

 

 

C’est le lieu de rencontres entre grossistes et restaurateurs, bouchers, poissonniers, maraîchers qui tentent d’acquérir au meilleur prix la matière première de leur activité. Ces échanges ne sont pas sans générer des scènes de vie pittoresques au cours desquelles la négociation tourne rapidement à une tragi-comédie récurrente entre vendeurs et acheteurs, qui finissent la plupart du temps par tomber d’accord après quelques joutes verbales souvent crues et croustillantes.

 

 

Lors de mon reportage photographique, j’ai eu la chance de rencontrer des personnes étonnantes, travailleurs solidaires de cette vie nocturne difficile. Toujours prêts à vous accueillir, ils acceptent volontiers de partager un moment de leur activité. J’ai souhaité les photographier dans leur univers de travail quotidien, au milieu de ce décor brut et coloré constitué par les viandes à vif et les poissons gisant dans la glace en attente d’être vendus.

 

 

Les ambiances froides et crues du pavillon des produits carnés confèrent ainsi aux photos une teinte rouge vif singulière tandis que les photos des produits de la mer s’habillent d’une coloration bleu et blanc. Tous ces aliments, viandes, porcelets ou bovins, poissons, rascasses ou homards, tendent même à nous offrir une vision esthétique de ces matières brutes !